Une délégation mixte composée du gouvernement provincial et de l’assemblée provinciale du Haut-Uele, incluant les leaders des communautés Zande (ANIDUSA) et Logo (LIBAFAR), a effectué une descente dans les territoires de Dungu et Faradje pour notamment évaluer les dégâts enregistrés lors des récentes hostilités à Sambia, sensibiliser pour la paix, et le retour de déplacés internes affectés par les conflits des limites qui opposent ces deux territoires, et aussi envisager l’appui du gouvernement provincial aux victimes.
Conduite par Alexis Ambambela Sondoko, ministre provincial de l’intérieur, cette mission a tenu une réunion du comité local de sécurité élargie aux structures citoyennes et forces vives des territoires de Dungu et Niangara le Samedi 11 janvier 2025, au bureau de l’administration territoriale de Dungu. Il était question dans cette rencontre, de recueillir les avis des leaders de ces territoires sur les incidents qui se sont produits le week-end précédent à Sambia entre Logo et Zande autour des limites entre les chefferies Wando (Dungu) et Logo-Ogambi (Faradje), suivi de l’incident survenu le lendemain à Dungu lié à la même question.
Au terme de celle-ci, le chef de la délégation a indiqué à la presse que cette mission illustre le souci du gouverneur de province à sauvegarder la paix et la concorde au sein de sa population. Alexis Ambambela Sondoko, a appelé cette population à l’unité et à la cohésion suivant la vision du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui prône l’unité des congolais.
«La toute première équipe à descendre sur terrain en rapport avec les incidents malheureux que nous avons déplorés dans le territoire de Dungu, à Sambia. L’autorité provinciale, nous a demandé de prêcher la paix, parce que ce qui s’est passé à Sambia est inhabituel. Nous sommes venus sensibiliser pour la paix et demander à nos frères qui se sont déplacés suite à cette situation désastreuse de retourner chez eux, puisque notre armée et notre police ont déjà fait un travail de sécuriser la population», a t-il expliqué.
Par ailleurs, il a réaffirmé la volonté du gouvernement provincial à apporter une aide humanitaire aux victimes. Cela, après le travail de l’équipe de la division humanitaire avec les autorités locales afin d’identifier les vraies victimes.
Un message vivement accueilli par la communauté locale qui à l’unanimité s’est décidée de suivre la voie de la paix, d’unité et de cohésion sociale. Les participants ont recommandé une enquête sérieuse afin d’établir les responsabilités et que les auteurs répondent des leurs actes. Ils ont aussi plaidé pour un processus de réconciliation entre ces deux communautés.
La société civile locale a de l’occasion appelé les autorités à toujours avoir une attention particulière dans la gestion quotidienne de la population pour éviter les pires, et aux deux communautés en conflit de ne pas céder à une quelconque manipulation.
Pour sa part, Marc Gbiahidi, Chef ad intérim de la chefferie Wando a indiqué que la chefferie Wando est disposée, au nom de la paix et de la cohésion sociale à se soumettre à la décision des autorités fixant les limites définitivement de son entité. Tout en fustigeant les dégâts enregistrés lors de ces incidents, il a réitéré son appel à la population de son entité à cultiver la paix et éviter toute sorte de violence.
Signalons qu’après cette rencontre de grande importance, la délégation a pris la direction de Sambia l’épicentre de ce conflit afin de constater les dégâts et échanger avec la population locale.
Pierre Mungu