La polémique autour de la révision constitutionnelle en RDC continue à susciter des débats au sein des classes politiques et sociales.
Le mercredi dernier le 23 Octobre, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui s’est adressé à la population de la ville de Kisangani est revenu sur le projet de la révision constitutionnelle en 2025.
De l’occasion il a annoncé “la mise en place dès l’année prochaine d’une Commission Nationale multisectorielle en charge d’études approfondies pour une proposition nouvelle de la constitution qui sera adaptée aux réalités congolaises”.
Il ajoute que “l’actuelle constitution a été rédigée à l’étranger et par les étrangers”.
Cette question ne cesse de susciter des réactions de partout au sein de la population congolaise. Le cas échéant est celui de l’opposition congolaise, l’Eglise Catholique (la CENCO) et une partie de la Société Civile. Cette couche de la population accuse l’actuel président de”chercher à s’éterniser au pouvoir”. Elle estime qu’aucune disposition constitutionnelle ne constitue un blocage en ces jours pour le pays.
“En dépit de la guerre d’agression qui déchire l’Est de notre pays, de l’extrême pauvreté qui étouffe des millions de congolais, du chômage de masse et des détournements de milliers de dollars, Mr Tshisekedi fait du changement de la constitution sa priorité au détriment des vraies questions prioritaires auxquelles il faut en donner solution (…). Le peuple avait dit non à la modification de la constitution sous Joseph Kabila. Le peuple est prêt à dire non sous Monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo” a déclaré Prince Epenge, porte-parole de la plateforme de l’opposition Lamuka sur les ondes de la RFI.
Parmi les articles visés par cette révision, figure l’article 220 qui prévoit qu’un président congolais ne peut pas effectuer plus de deux mandats de cinq ans. Cet article est déjà “verrouillé”, puisque n’ayant pas été retouché lors des précédentes révision, ce qui nécessiterait un référendum et non par une simple révision. D’ailleurs, dans son discours, le chef de l’État a bien souligné que cela “dépendra de la volonté du peuple”.
Rédaction