Union pour la Paix et le Droit de l’Homme «U.P.D.H» en sigle, une organisation de défense et de promotion des droits de l’homme a effectué ce mardi 10 décembre 2024, une visite à la prison centrale de Dungu, en province du Haut-Uele.
Pendant plus ou moins deux heures, les membres de cette structure ont d’abord communié avec les détenus, à travers la prière et la prédication, la sensibilisation des derniers sur leurs droits et devoirs mais aussi l’historique et l’importance de cette journée. S’en est suivie la remise de vivres à ces détenus composés du Riz blanc, de la farine de manioc et autres.
Se confiant à la presse,Tresor Babala Maradi, coordonnateur territorial de cette ONG-DH, a déploré les conditions de détention dans cet établissement pénitentiaire. Il a promis de l’occasion transmettre aux décideurs leurs désidératas pour une solution idoine, revenant tout de même sur l’objet de sa mission.
« À l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, on avait jugé bon de rendre visite aux pensionnaires de la prison centrale de Dungu. Mais aussi, nous imprégner de leurs conditions de vie et de détention. Au même moment apporter, également notre assistance pour leur survie. Nous les avons de l’occasion sensibilisé sur leurs droits et devoirs. Ils ont plusieurs problèmes et soucis que nous avons enregistrés et nous ferons les rapports aux décideurs. Il y a des problèmes de santé, de restauration, de logement et consorts. Le droit de l’homme n’est donc pas garanti à la prison centrale de Dungu. Nous invitons les gouvernants à jeter un regard particulier sur la situation de nos compatriotes incarcérés qui méritent un traitement digne en tant qu’humains », a-t-il indiqué.
Cet activiste de droit de l’homme a par ailleurs invité la population chacun à son niveau, d’apporter l’assistance nécessaire à ces détenus en attendant l’appui du pouvoir public qui « intervient généralement de façon sporadique».
C’est un moment de réconfort et un ouf de soulagement pour ces prisonniers qui ont salué ces gestes qu’ils ont souhaité voir se multiplier pour leur accompagnement.
Conscient des ces multiples difficultés, Jean Yabilada Directeur de cette maison carcérale a sollicité un plaidoyer généralisé pour notamment la tenue régulière des audiences foraines de Tribunal de Grande Instance (TGI ) afin de désengorger la prison, car déplore t-il, les dossiers relevant de la compétence du TGI sont difficilement traités. Conséquence, un détenu arrive à faire plus de deux ans sans se présenter devant son juge naturel au détriment des lois du pays.
Construite en 1940 par la colonie Belge pour une capacité d’accueil de seulement 150 personnes, la prison centrale de Dungu dont les toitures sont dans un état de délabrement avancé , compte à ce jour 247 détenus parmi lesquels 5 femmes dont une prévenue.
Signalons que pour cette année, la journée internationale de droit de l’homme est célébrée sous le thème : «Nos droits, notre avenir, maintenant»
Rédaction