Haut-Uele/Sambia : tout en condamnant les actes inhumains enregistrés, voici les pistes de solutions proposées par Benjamin Ibelenga

« Non aux actes inhumains quelques soient les problèmes ». Telle est l’interpellation de Benjamin Ibelenga notable du territoire de Dungu suite aux exactions cruelles opposants les habitants des villages Sambia ( territoire de Dungu) et Akuwa ( territoire de Faradje), dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.

Des exactions qui ont conduits aux morts d’hommes,des blessés et plusieurs d’autres dégâts matériels signalés. Ce notable du territoire de Dungu condamne avec fermentés ces actes qu’il qualifie de « barbaries » entre ces deux communautés qui vivent depuis décennie en une seule famille. Tout en compatissant aux familles éprouvées,il salue la promptitude des autorités dans la gestion de cette situation afin de limiter ses conséquences.

« Je condamne avec la dernière énergie la barbarie qui a eu lieu à Sambia entre les logo et les azande. Je saisis l’occasion pour présenter mes condoléances aux familles éprouvées ainsi qu’aux deux communautés zande et logo. Je remercie les autorités tant nationales que provinciales qui se sont vite impliquées pour que la paix revienne dans cette partie du pays. » a-t-il évoqué.

Avant de lancer aux parties le message de paix, unité et cohésion sociale.

« A mes frères de Dungu, “inabisongo wé na wé te”,« en dialecte Zande) . Traduit, “on éteint pas le feu par le feu “. Il ne faut pas céder à une provocation sans en savoir le contour. À mes oncles de Faradje, de sauvegarder notre relation et ne pas céder aux manipulations des certains politiciens en mal de positionnement. Non seulement que nous sommes des oncles, nous sommes aussi des voisins et ça restera ainsi. Ce n’est pas la limite de nos deux territoires qui doit nous diviser. La division entre Faradje et Dungu ne profitera pas à ces derniers. On nous pousse à une autofragellation pour nous mater encore plus. ». Ajoute-t-il.

Il poursuit, « rappelons-nous de pacte de nos ancêtres et revenons sur les rails. Cultivons la paix et restons unis comme on l’a toujours été. Car, “Bakumba nanalanga ngunze kuti holoni te”, pour dire, « On ne résout pas tout par la violence” . Nous devons cultiver la paix».

Toutefois, estime-t-il, la justice est appelée à se saisir du dossier afin d’identifier les tireurs de ficelle ainsi que les mains noires, pour que chacun réponde de ses actes.

En fin, pour sortir de cette crise, il propose une série des actions ou actes de réconciliation:

  1. organiser les deuils communautaires (à Sambia pour Dungu et à Akua pour Faradje);
  2. Identifier de commun accord un lieu où on va tenir un deuil collectif (cad pour les victimes de Dungu et Faradje);
  3. Honorer la mémoire des victimes en les nommant martyrs de Sambia.
  4. prononcer des discours demandant pardon à nos ancêtres pour la faute comise celle de verser mutuellement le sang alors que les ancêtres s’étaient promis de ne jamais lever la main l’un sur l’autre.
  5. faire autre rituel de pardon et réconciliation.» a conclu Benjamin Ibelenga.

Signalons que le calme est observé ces derniers jours dans cette région conflictuelle après un moment cruelle observé le weekend dernier dans la cité de Sambia.

Rédaction

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