Haut-Uele : des élèves de cinq écoles étudient à la belle étoile à Mariminza, l’action de l’exécutif provincial sollicitée

La députée provinciale Azaro Kany Françoise a lancé, le mardi 06 mai, un appel pressant au gouvernement provincial du Haut-Uele afin qu’il intervienne en urgence en faveur des écoles sinistrées de la chefferie de Mariminza, dans le territoire de Watsa. Ces établissements ont été gravement endommagés par une pluie torrentielle accompagnée de vents violents à la fin du mois de février dernier.

Cet appel intervient à l’issue de la plénière tenue ce jour à l’Assemblée provinciale, consacrée à l’audition du rapport de la commission socioculturelle. Celle-ci s’était rendue sur place pour collecter des informations sur les dégâts causés par cette catastrophe naturelle. Le rapport a été adopté par l’organe délibérant, moyennant quelques amendements apportés par les élus lors du débat général.

Un mois après la transmission de ce rapport à l’exécutif provincial pour action urgente, aucune réponse concrète n’a été apportée, déplore l’élue de Watsa.

À ce jour, parmi les cinq écoles touchées, seule l’École primaire Yabu a bénéficié d’un appui : des chevrons fournis par le gouvernement provincial, et des tôles offertes par la fondation de la députée pour la réhabilitation de la toiture.

Face à la précarité des conditions d’apprentissage, la questeure de l’Assemblée provinciale tire la sonnette d’alarme. Elle exhorte l’exécutif à respecter rigoureusement les lignes budgétaires telles que votées dans le budget en cours.

L’élue craint que cette situation n’impacte fortement le calendrier scolaire, surtout à l’approche de la fin de l’année et des épreuves certificatives.

« L’enseignement suit un calendrier précis avec des échéances à respecter. Les évaluations nationales, telles que l’ENAFEP, le TENASOSP et l’EXETAT, arrivent à grands pas. Deux des écoles sinistrées, l’E.P. Yabu et l’E.P. Tsoga, sont des centres d’évaluation. Aujourd’hui, les élèves n’étudient plus faute de bâtiments réhabilités. Ils accusent déjà un mois de retard. Que peut-on attendre dans ces conditions ? », s’est-elle interrogée.

Elle appelle la population à garder son calme et à continuer de faire confiance à ses élus, qui maintiennent la pression pour pousser le gouvernement à agir.

« L’éducation est la priorité des priorités. Tout le monde est passé par l’école. L’exécutif doit faire preuve d’équilibre dans ses actions. Fermer une école, c’est ouvrir autant de prisons », a-t-elle ajouté.

Mme Azaro a également interpellé les responsables des entités territoriales décentralisées à faire preuve de responsabilité, notamment en intégrant ce type de situations dans leurs prévisions budgétaires. Elle a particulièrement visé celles qui perçoivent des fonds issus de la redevance minière versée par la firme Kibali.

Pour rappel, le 26 février 2025, une pluie diluvienne accompagnée de vents violents a emporté les toitures de cinq bâtiments scolaires, chacun comprenant trois salles de classe. À ce jour, seule l’E.P. Yabu a pu entamer sa réhabilitation grâce à l’appui du gouvernement provincial et à la fondation de la députée.

Rédaction

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