Le conflit qui oppose depuis un certain temps le territoire de Dungu à celui de Faradje autour des limites, n’est pas prêt à promouvoir la paix, l’unité et la cohésion sociale qui ont toujours caractérisé ces deux entités depuis des décennies. C’est ce que fait observer Aarouna Sambia Gumegu, notable de Sambia, Yanguma en territoire de Dungu, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Cette situation demeure beaucoup préoccupante entre les chefferies de Wando (Dungu) et de Logo-Ogambi (Faradje) spécialement dans les villages de Sambia (Dungu) et celui de Akuwa (Faradje) et Yanguma ( Dungu ) et Nawango (Faradje). Renseigne notamment le mémorandum de la synergie des sociétés civiles et notables du territoire de Faradje.
En effet, ces entités sont depuis un certain temps les centres de dispute entre les communautés de ces entités territoriales. Cet acteur social aussi politique de la région s’interroge de voir comment cette question se soulève aujourd’hui, alors qu’il n’en a jamais été le cas depuis des décennies.
« Le territoire de Dungu est créé par l’ Ordonnance loi numéro 21/378 du 10 Déc 1955. Cette disposition fixe clairement ses différentes limites. Et depuis lors, nous n’avons jamais observé un conflit avec nos frères de Faradje. Mais curieusement aujourd’hui nous trouvons les ajustements un peu partout. Ce qui nous inquiète davantage, c’est que ceux qui sont derrière cette affaire ne sont même pas originaires de la chefferie Logo-Ogambi avec qui nous avons des limites. Nous craignons que demain le sang puisse couler dans ces communautés, car, les choses prennent une autre allure.» a-t-il déploré.
Pour lui, il s’agit d’une complicité orchestrée par des personnes mal intentionnées contre la chefferie Wando en territoire de Dungu. Aarouna Sambia Gumegu précise par ailleurs que le village Nawango est dans le territoire de Dungu. Plusieurs personnes vivant le territoire de Faradje y fréquentent pour les champs. Il appelle toutes les parties au calme en attendant la décision des autorités compétentes.
« Comme la notabilité du territoire de Dungu et de cette portion en difficulté, nous invitons toutes les parties à l’apaisement. Attendons tous la décision des autorités compétentes qui traitent déjà le dossier conformément aux textes créant ces deux entités territoriales. L’ennemi commun que nous devrions affronter c’est la pauvreté. Et non nous entretuer d’une manière à une autre alors que nous sommes toujours des frères depuis plusieurs années. » a-t-il poursuivi .
Avant de s’inquiéter sur le mémorandum écrit par la synergie des sociétés civiles et notables du territoire de Faradje qui selon lui ne devrait pas contenir la signature de certains chefs de la place représentants des autorités nationales qui devraient suivre plutôt les procédures administratives.
Signalons que, la récente mission de la délégation du Vice-premier Ministre de l’intérieur dépêchée dans ces entités conflituelles a été à la base des tensions et des interprétations erronées au sein des populations locales. La synergie des sociétés civiles et les notables du territoire Faradje ont dans un mémorandum rendu public le 27 décembre dernier, déploré ce qu’ils qualifient d’une partialité voir une complicité de ladite mission. Car, expliquait- ce document,la délégation s’est focalisée sur le territoire de Dungu et ses dirigeants, en impliquant en retard la communauté de Faradje. Une allégation rejetée en bloc par certaines opinions qui estiment qu’il s’agit plutôt de la non maîtrise de cette mission, qui consistait plutôt de constater cette situation et prélever les données spatiales pouvant permettre de faire une étude afin de trancher le litige. Et cela ne « dépendra ni des leaders de Dungu, moins encore de ceux de Faradje », indiquent les sources administratives.
Rédaction