La Fondation Kinalegu dénonce les conditions inhumaines des détenus à la prison centrale de Dungu

Lors d’une visite de monitoring des droits de l’homme à la fin du mois de mai dernier, le département Genre et Famille de la Fondation Kinalegu a constaté avec consternation les conditions de vie alarmantes des détenus de la prison centrale de Dungu. Cette mission a révélé un environnement carcéral marqué par une extrême précarité, où l’hygiène, l’alimentation et l’accès aux soins médicaux sont gravement compromis.

Les détenus sont contraints de vivre dans des dortoirs sans lits ni matelas, dans une insalubrité critique. Nombre d’entre eux sont incarcérés depuis des années sans avoir été jugés, victimes d’une lenteur judiciaire déconcertante. Certains sont en détention pour des infractions mineures, comme le cas d’un prisonnier accusé simplement de vol présumé dans son propre cercle familial. Pire encore, les nouveaux détenus sont contraints de verser une somme de 300 000 francs congolais sous prétexte de « frais de bougie », une pratique qui soulève de vives préoccupations.

Sur le plan alimentaire, la situation est dramatique : cela fait neuf mois que les détenus souffrent de rupture alimentaire, aggravant leur vulnérabilité. À cela s’ajoute l’absence de médicaments pour ceux qui tombent malades, exposant ces personnes à des risques sanitaires graves.

Face à ces constats accablants, la Fondation Kinalegu condamne fermement ce qu’elle considère comme une violation flagrante des droits humains. La privation de liberté ne doit en aucun cas se traduire par des conditions de détention inhumaines. Nous appelons les autorités locales, provinciales et nationales à prendreg des mesures urgentes afin de restaurer les droits fondamentaux des détenus de la prison centrale de Dungu.

La Fondation réitère son engagement en faveur de la justice et de la dignité humaine, et vu exhorte les acteurs impliqués à agir sans tarder pour une réforme du système carcéral de la prison centrale de Dungu

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